Friday, February 12, 2010

Ton Sai

Au bout de la plage de Railay Ouest, il y a des rochers qu’il est possible de contourner à marée basse, ou d’escalader à marée haute, pour accéder à la petite plage de Ton sai . Après deux jours à Railay nous decidons de faire ca, et d’aller se ballader de l’autre côté des rochers. Après une escalade à pic nous arrivons essouflés de l’autre côté, sur la plage de Ton sai. Derrière la plage on grimpe dans la colline, pour accéder à une sorte de village fait de paillotes et bungalows, tout en bois, au milieu de la nature. La population me parait relax, sans le sou, un peu artiste. Je suis complétement sous le charme. Le lendemain matin on prend nos sacs et nos affaires et on quitte Railay pour s’installer à Ton sai.

Je pense au début que nous voilà dans une communauté hippie. Je pense à ‘la plage’, le film. Après quelques jours je me rendrai compte que c'est une communauté d'escaladeurs. Je savais que l'escalade était l'attraction principale icimais je n'avais jamais compris que , c'est aussi un mode de vie. à Ton sai j'ai rencontré des anciens traders, financiers, avocats. Un jour l'escalade a pris le dessus et ils ont tout quitté, et laissé leurs possessions materielles pour une vie de voyage entre rochers et falaises, toujours à la recherche de la prochaine montagne.


Tout le monde sur l'île est bronzé, musclé, éclatant de santé. Les gens vivent ici pendant des mois, ils créent des connections, échangent des services, des cours, des moments d’escalade. Ils ne se bourrent pas la gueule comme des fous le soir dans les bars: à part quelques backpackers de passage. Les bars sont zen et on y joue de la musique live, et on y performe des tours d'adresse: équilibristes, funambules, jongleurs. On va se coucher avant minuit. Je dors mieux que jamais, malgre un matelas qui laisse vraiment à désirer.

Je suis de plus en plus sous le charme. Je relaxe completement. Je lis tous les jours, je nage loin et je fais la planche, rêveuse, en regardant les falaises. Je me fais masser tous les après midis, une heure de massage Thailandais qui défont les noeuds aux épaules et dans le cou; les masseuses appuient toujours sur des points qui n'ont jamais été stimulés et je me sens complétement re energisée après, au lieu d'etre à moitié endormie comme après un massage normal. Je ne mange que du muesli, des soupes à la noix de coco et des fruits.

Je commence à faire du yoga tous les matins : je suis plutot novice et ca se voit, mais des le deuxiéme cours je me sens dans mon élément. Je rencontre des gens de plus en plus intéressants, ils me parlent d’energies, de Chi, de Ying et de Yang, de méditation. Une semaine plus tot j’aurai été perplexe, mais à Ton Sai on ouvre son esprit. Je fais une scéance d’acupuncture servant à rebalancer mes emotions : tous mes petits bobos disparaissent et je suis de parfaite humeur les cinq jours suivants. Dan ne se plaint pas!

On annule tous nos projets pour ces vacances : plus de Koh Lanta, Phi Phi island, etc. On reste à Ton Sai. C’est là qu’on se sent bien. Mars sera assez fou comme ça, restons là ou on a trouvé le calme et le bonheur.


Le dernier jours, on part en Kayak juste tous les deux. On pagaie des heures et on s’arrête souvent pour nager. On brule. Quand on s’arrête sur une petite plage pas loin de la notre, on se retrouve ensardines entre des corps tres differents de ceux de Ton Sai, dégoulinants de monoi, de fric et de hamburgers, les stands qui vendent des fringues affichent des prix déments, un groupe de japonaise est hysterique à cause de quelqu’un apparemment célèbre au bout de la plage : on repart en courant. Enfin... en pagayant. On va se cacher dans une grotte pour une heure ou deux, et on rentre à Ton Sai. C’est la seule plage comme ca, ici, quelle chance on a eu de la trouver.


I don't add a translation to this post as Dan's post "Ton sai Beach, Thailand", if not exactly the same as mine, describes his view of the place in much more beautiful terms than those I would chose to translate my words here.

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